Les chaudières actuelles à haute performance énergétique sont également appelées « chaudières à condensation » : en condensant la vapeur d’eau des gaz de combustion, elles récupèrent de l’énergie. Ainsi, elles ont un meilleur rendement que les chaudières des générations précédentes. Ce gain complémentaire n’est optimum que si l’apport de chaleur est modeste, c’est-à-dire si l’habitation est bien isolée avec des émetteurs dimensionnés pour être en basse température.
Chaudières gaz
Elles sont généralement suffisamment puissantes pour assurer le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire en instantané. Un petit ballon d’accumulation est alors suffisant dans la plupart des cas.
Les chaudières gaz peuvent être alimentées soit par :
- du gaz de ville, si l’habitation est raccordée au réseau ou si le raccordement peut s’envisager.
- du gaz en citerne ou gaz propane, pour les habitations éloignées du réseau.
C’est une énergie généralement très coûteuse et il faut également gérer l’approvisionnement du réservoir au moins une fois par an.
Chaudières fioul
Elles sont également suffisamment puissantes pour assurer le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire en instantané, mais la réserve d’eau est plus importante que pour une chaudière gaz. Par conséquent, elles sont moins économes car le chauffage pour maintenir la température de l’eau, même quand elle n’est pas utilisée, consomme de l’énergie.
C’est une énergie également coûteuse et il est nécessaire d’anticiper l’approvisionnement de sa cuve à fioul au moins une fois par an.
Chaudières à ventouse
Une « ventouse » est un dispositif qui prélève directement à l’extérieur du logement l’air nécessaire au fonctionnement de la chaudière. L’apport d’air frais et l’évacuation des produits de combustion s'effectuent par deux conduits traversant un mur ou une toiture.
Étanches, les chaudières équipées de ventouses :
- n'ont pas besoin d’une cheminée et peuvent être installées dans un petit espace non ventilé (placard) ;
- améliorent encore la sécurité de la chaudière et réduisent de 4 à 5 % les consommations par rapport à celles qui n'en sont pas dotées.
Ce système existe pour tous les types de chaudières (standard, basse température, à condensation), qu'elles fonctionnent au gaz ou au fioul.
Diffusion et régulation
Toutes ces chaudières sont maintenant équipées de circulateurs « intelligents » qui s’arrêtent de tourner quand tous les radiateurs sont fermés. Tous les radiateurs doivent donc être équipés d’une régulation indépendante (robinets thermostatiques éventuellement programmables) pour obtenir une économie optimum.
De plus, la chaudière doit être asservie à une sonde extérieure, à un thermostat d’ambiance et une programmation afin de réguler la chaudière au plus juste des besoins.
La programmation permet de faire baisser la température lors des absences prolongées. Attention toutefois à ne pas faire du « yoyo » trop rapide, nuisible au phénomène de condensation.
Les systèmes de vannes 3 ou 4 voies nécessaires sur les anciennes chaudières sont à proscrire (sauf dans le cas de la présence de 2 types d’émetteur de chauffage, radiateurs et plancher chauffant, par exemple) sur ces chaudières à condensation pour obtenir le meilleur rendement possible.
Tous les tuyaux situés hors volumes chauffés (ex : garage) doivent être calorifugés avec un isolant de classe supérieure à 3.
Entretien
Ces chaudières font l’objet d’un entretien annuel obligatoire, avec ramonage s’il y a conduit de fumées, réalisé par un professionnel. Celui-ci vous remet une attestation qui comporte la liste des opérations effectuées et des défauts corrigés lors de l’entretien. S’il y a lieu, il vous remet également le résultat de l’évaluation de la performance énergétique et environnementale de la chaudière (rendement et émissions de polluants atmosphériques).