Le potentiel solaire en France
En France, seuls 19,2 % de l’électricité est produite par des énergies renouvelables (soleil, vent, biomasse, chaleur de la terre, marées, etc.) dont environ 4% de solaire*.
Avec ses voisins l’Espagne, le Portugal, Monaco et encore Malte, la France figure parmi les pays les plus ensoleillés d’Europe. Malgré un engouement depuis quelques années pour les solutions solaires, ce potentiel est largement sous-exploité.
En effet, le territoire français a beaucoup à offrir :
- 364 Gigawatts en toiture, selon l’ADEME
- 775 Gigawatts au sol, selon le Cerema
- 53 Gigawatts sur les zones abandonnées (friches, zones polluées) et les parkings
Solaire thermique ou photovoltaïque ?
Lorsqu’on a un projet solaire, la première chose à faire est de choisir le procédé qui est le plus adapté à notre besoin.
Le solaire thermique a pour but de se chauffer. L’énergie des rayons du soleil est captée afin de réchauffer un fluide dit « caloporteur » (liquide ou gaz ayant des propriétés qui lui permettent de transporter de la chaleur). Une fois le fluide caloporteur chauffé, ce dernier est acheminé à l’intérieur du logement pour alimenter en chaleur divers éléments (radiateurs, chauffe-eau solaire, plancher chauffant, etc.).
Le solaire photovoltaïque, quant à lui, permet de produire de l’électricité. Grâce à un dispositif électronique (une cellule solaire), la lumière du soleil est convertie en électricité. Cette cellule fonctionne grâce à des matériaux semi-conducteurs comme le silicium. Un onduleur convertit ensuite le courant continu en courant alternatif puis l’électricité produite est transférée dans le logement puis dans le réseau électrique si l'on souhaite vendre l’excédent. Cette partie de la production mise en vente est rachetée selon le tarif d’achat en vigueur.
Un investissement vite amorti
Le saviez-vous ? Il faut entre 10 et 20 ans pour rentabiliser une petite installation en toiture. Les kits « plug & play » (dispositifs directement installables par les particuliers et pour de faibles puissances) sont eux remboursés en 5 ans*.
En terme de coût écologique, il faut entre 6 mois et un an pour amortir les dépenses d’énergie liées à la fabrication des modules photovoltaïques*. L'objectif est de réduire ce "temps de retour énergétique" grâce aux constantes améliorations des procédés.
Les étapes à suivre
- Contacter l’Espace Conseil France Rénov’ afin d’évaluer le potentiel solaire de la toiture, obtenir un conseil technique sur l’installation envisagée et être aiguillé vers les aides financières adaptées au projet.
- Choisir son professionnel : demander des devis, les comparer, etc.. L’équipe France Rénov’ est aussi là pour aider à déchiffrer les devis et détecter les arnaques.
- Contacter sa banque et son assurance pour financer le projet.
- Contacter sa mairie pour obtenir le permis de construire pour une construction neuve (le solaire est inclus dans la demande de permis de construire) ou la déclaration préalable pour un logement existant. Ne pas oublier de demander un avis favorable de l’architecte des bâtiments de France si le bâtiment est classé. Dans ce cas, le CAUE peut fournir de précieux conseils pour le montage du dossier.
- Demander le raccordement auprès d’Enedis en cas d’installation photovoltaïque pour que l’excédent d’électricité soit redirigé vers le réseau.
Quelles aides financières ?
Pour le solaire thermique (chauffage et/ou eau chaude sanitaire), les aides nationales de Ma Prime Rénov’ s’appliquent. Que ce soit en rénovation dite « geste par geste » ou en rénovation d’ampleur, Ma Prime Rénov’ permet de financer ce type de travaux.
Pour le solaire Photovoltaïque, il existe des aides spécifiques, pour plus d’infos, consulter le site dédié. Plusieurs types d’aides existent :
- Les installations qui permettent l'autoconsommation (installations avec vente de l’excédent), sont éligibles à une prime à l'investissement. Cette prime est dégressive et variable en fonction de la puissance de l'installation.
- Les installations photovoltaïques raccordées au réseau d'une puissance inférieure ou égale à 3 kWc peuvent bénéficier d'un taux de TVA à 10 %.
- Grâce au système d’obligation d’achat, le particulier peut injecter de l’électricité sur le réseau et la vendre à un acheteur à un prix fixé par la loi. Ce mécanisme permet de rentabiliser l’investissement financier de l’installation.
Pour aller plus loin
- Le guide de l’ADEME « Tout comprendre : le solaire thermique »
- Le guide de l’ADEME « L’électricité photovoltaïque en 10 questions »
*Source : Ademe