Neutralité carbone, définition : équilibre entre les émissions de CO2 et leur absorption par l’atmosphère et les puits de carbone (océan, flore, faune, sols).
L’impact de l’activité humaine sur le climat
Depuis la seconde révolution industrielle du milieu du XIXe siècle, les activités humaines et notamment la consommation d’énergies fossiles ( (pétrole, charbon, gaz) agissent fortement sur les écosystèmes, c’est ce que l’on appelle « l’Anthropocène ».
Le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) a démontré que l’humain était responsable des dérèglements climatiques auxquelles nous assistons actuellement, notamment en provoquant un réchauffement planétaire d’1°C en un peu plus d’un siècle, engendré par une trop forte production de gaz à effet de serre (GES) comme le dioxyde carbone ou le méthane.
Ce surplus de GES issu de l’activité humaine retient d’autant plus la chaleur reçue par le soleil dans l’atmosphère et l’empêche de s’échapper dans l’espace, entraînant ainsi une hausse de la température. Ce réchauffement qui augmente d’environ 0,2°C par décennie, atteindra 1,5°C en 2050 si rien ne change.
Les défis du XXIe siècle
Au niveau mondial, de grandes disparités existent en termes de consommation d’énergies fossiles, les pays les plus riches sont les plus grands consommateurs. C’est pourquoi l’Accord de Paris a été adopté par 196 pays en 2015 avec pour objectif de combattre le réchauffement climatique et s'adapter à ses conséquences, tout en soutenant les pays en développement. Le but est de limiter le réchauffement à 1,5°C à l’horizon 2030 et d’empêcher l'augmentation de la température moyenne de la planète de dépasser les +2 °C d’ici 2100.
L'Union Européenne prévoit de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici 2030 en comparaison avec les niveaux relevés en 1990. La France a quant à elle crée la loi sur la transition énergétique pour une croissante verte (LTECV) et lancé le Plan climat-air-énergie territorial (PCAET) en juillet 2017 afin de concrétiser la mise en œuvre de l’Accord de Paris à l’échelle nationale.
Les énergies fossiles dans l'habitat
En 2020, l’électricité et le gaz de réseau représentent les trois quarts des énergies principales de chauffage des ménages en France métropolitaine. Les petits appartements sont principalement chauffés à l’électricité tandis que le parc collectif social utilise davantage les réseaux de gaz et de chaleur. Les agriculteurs et les retraités de 75 ans et plus occupent plus souvent des logements chauffés au fioul. *
Le secteur du bâtiment représente 44 % de l'énergie consommée en France, loin devant le secteur des transports (31,3%). Chaque année, le secteur du bâtiment émet plus de 123 millions de tonnes de C02, ce qui en fait l'un des domaines clé dans la lutte contre le réchauffement climatique et la transition énergétique. **
C’est pourquoi il est primordial de s’engager dans un changement profond de nos modes de production et de consommation d’énergie. La rénovation énergétique fait partie intégrante de cette transition vers un modèle « bas carbone ».
Énergies renouvelables, des innovations pour décarboner
Nous avons déjà des solutions qui peuvent permettre de consommer l’énergie différemment et de manière vertueuse et durable. Installation de panneaux solaires, utilisation de la chaleur naturelle de la terre grâce à la géothermie, exploitation du vent via les éoliennes, etc.
La refonte du modèle énergétique actuel s’accompagnera de nombreux défis nécessitant d’innover au niveau technologique. Par exemple, le développement d'un « système hydrogène bas-carbone » pourrait avoir divers rôles (stockage de l’énergie, utilisation dans l’industrie, les transports, etc..) à condition qu’il soit lui-même produit grâce à une énergie renouvelable.
En l’état actuel, la filière de l’hydrogène ne permet pas de satisfaire ces paramètres et il lui faudra un temps long pour déboucher sur un résultat durable et bas carbone mais l’espoir reste permis pour les décennies à venir.
L'énergie la moins polluante est celle qu'on consomme pas
En attendant que ces évolutions technologiques se développent et s’implémentent partout, l’efficacité énergétique reste un excellent moyen de réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Repenser nos besoins énergétiques, consommer autrement et de manière plus sobre est une solution applicable par tous les acteurs de la transition énergétique.
L’industrie chimique, la fabrication de matériaux de construction (ciment, verre, chaux, tuiles, etc.), la métallurgie, l’industrie agro-alimentaire, le transport et l’habitat sont les principales activités émettrices de GES***. Il sera donc nécessaire pour un futur plus « vert » que ces acteurs réduisent drastiquement leur consommation d’énergie dans les années à venir.
Les citoyens et citoyennes peuvent, à titre individuel, faire leur part en adoptant des bonnes pratiques de maîtrise de l’énergie au sein de leur habitat. En rénovant son logement et en adoptant plus de sobriété, un ménage peut faire des économies très importantes en énergie et donc contribuer à réduire les GES tout en réduisant ses factures.
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* source : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/
** source : https://www.ecologie.gouv.fr/
*** source : https://www.notre-environnement.gouv.fr/